En finir avec les règles douloureuses | PHARMACIE D'ESCOUBLAC Aller au contenu principal
Se soigner
Règles douloureuses
Endométriose

En finir avec les règles douloureuses

Une femme sur deux est concernée à des degrés divers... Les règles douloureuses constituent même l'un des premiers motifs d'absentéisme scolaire de durée courte chez les plus jeunes.


Des douleurs localisées dans le bas ventre au moment des règles, parfois accompagnées de nausées, troubles du transit, maux de tête et malaises, qui disparaissent spontanément en deux-trois jours et refont parler d’elles à chaque cycle, c’est fréquent et cela s’explique scientifiquement. 

Quand l’utérus se contracte...

Le sang des règles est celui de la muqueuse utérine (endomètre). Cette muqueuse grossit durant les deux premières semaines d’un cycle, pour le cas où elle aurait un bébé à recevoir. Mais en l’absence de grossesse, elle s’autodétruit, ce qui produit un saignement. Pour favoriser son expulsion, des substances sont secrétées : ce sont les prostaglandines, qui donnent l’ordre à l’utérus de se contracter, d’où la douleur, afin d’évacuer la muqueuse utérine devenue inutile.

Vite, un traitement pour soulager

Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) soulagent la douleur car ils réduisent la production de prostaglandines, responsables des contractions utérines douloureuses. Ils peuvent être délivrés dans votre pharmacie Giropharm sans ordonnance (contreindiqués en cas d’ulcère digestif). Leur efficacité est meilleure lorsqu’ils sont pris dès que la douleur débute. Lorsque rien n’y fait, le médecin peut prescrire une contraception orale car sous pilule, les règles sont plus faibles et les contractions moins fortes.

Des petites astuces pour encore plus de confort

Au moment des règles, ce n’est pas une bonne idée de consommer certains aliments connus pour favoriser l’inflammation (et donc augmenter la douleur) comme les sucreries, les graisses animales, la viande rouge, etc. Au contraire, ceux qui apportent des omégas 3 antiinflammatoires (poissons gras, fruits de mer, noix, huile de colza, etc.) sont à privilégier. Lutter contre le stress, qui favorise aussi l’inflammation, constitue en revanche une bonne initiative. À chacune sa technique : respirer amplement, écouter sa musique préférée, prendre une douche ou un bain chaud, boire des tisanes de menthe poivrée ou de framboise... Les règles n’expliquent pas tout. Ce n’est pas parce qu’une douleur apparaît au moment des règles qu’elle est forcément liée à ces dernières. Il faut arrêter de faire croire aux femmes qu’il est normal de se tordre de douleur au moment des règles : c’est archifaux ! Mieux vaut consulter sans tarder si la douleur semble inhabituelle (d’une intensité ou d’une durée anormale) ou si d’autres symptômes sont présents : fièvre, pertes vaginales, sang très noir, etc. Un problème médical peut être en cause. 

Et si c'était une endométriose ?

Cette affection chronique concerne 10 % des femmes en âge d’avoir des enfants. L’endomètre est un tissu que l’on retrouve normalement au niveau de l’utérus et à ce niveau seulement. Mais en cas d’endométriose, il est aussi présent dans d’autres parties du corps où il n’a pas sa place, provoquant toutes sortes d’ennuis : douleurs, infertilité, etc. Plus la prise en charge est précoce et meilleures sont les chances d’endiguer la maladie. Notamment pour un tiers des femmes concernées, dont l’endométriose est superficielle. La solution peut passer par un traitement hormonal, éventuellement par la chirurgie en cas d’échec. Plus d’informations auprès de l’Association française de lutte contre l’endométriose : www.endofrance.org.